Carnet de bord - Jeanne d'Arc - 15 décembre 2008 / 1er janvier 2009

Publié le par le parrain de la 5e5

Escale à Tunis

 

Ce 18 décembre matin, de nombreux navires de commerce sont au mouillage dans la baie de Tunis. J’aime ces arrivées matinales dans les ports : on y retrouve des bateaux du monde entier, de toutes formes, de toutes nationalités, de tous types, chacun attendant son tour pour accoster, décharger ses passagers ou sa marchandise, en recharger autant si ce n’est plus, et le plus vite possible repartir vers une autre destination. L’activité d’un port ne cesse jamais : 24 heures sur 24, les grues effectuent leur balai, les camions se relaient sur les quais, les conteneurs s’empilent comme des Lego, les cargaisons de céréales laissent échapper des nuages de poussière … La Jeanne d’Arc s’est mise sur son trente et un, arborant à la poupe l’immense pavillon français et exposant fièrement aux rares promeneurs du matin ses jeunes officiers élèves alignés superbement sur le pont d’envol dans ce que l’on appelle un « poste de bande ». 

 

Une école nomade

 

Car il ne faut pas l’oublier, la Jeanne d’Arc, accompagnée du Georges Leygues, c’est avant tout une école ! Une école unique en son genre ! Tous les futurs officiers qui travailleront avec ou au sein de la marine nationale – la marine de guerre française – passent entre cinq et six mois dans cette école. Mais à la différence des autres écoles, l’école d’application des officiers de marine est une école nomade. Embarquée sur un navire depuis le milieu du 19ème siècle, elle répond à un principe simple : c’est sur la mer que l’on forme les futurs officiers de marine ! Après avoir passé quelques années dans leurs écoles de formation initiale respectives, les officiers élèves embarquent donc sur la Jeanne d’Arc pour la dernière année de leur formation, avant d’être lâchés sur les océans. C’est l’occasion pour eux d’appliquer dans la réalité tout ce qu’ils ont appris sur les bancs de l’école. La mission de la Jeanne d’Arc est donc construite autour d’une dizaine de périodes d’une douzaine de jours, chacune d’entre elles étant l’occasion pour l’officier élève de travailler (= d’appliquer les enseignements théoriques) dans tel ou tel domaine. Par exemple, au cours d’une période, un officier élève se concentrera sur la conduite du navire (= le quart passerelle), ou la conduite des opérations (= le quart opérations), ou l’emploi des aéronefs (les principaux navires de guerre sont tous équipés d’un ou de deux hélicoptères au minimum), ou encore la conduite des moteurs, l’emploi des armes (= des exercices quotidiens sont effectués avec les canons et les mitrailleuses de la Jeanne d’Arc et du Georges Leygues) … L’objectif de ces cinq mois de mer est que le futur officier ait vu l’ensemble des fonctions dans lesquelles il évoluera dès son débarquement de la Jeanne d’Arc. En effet, 100 % des officiers élèves embarqués pendant la mission se retrouvent sur un bâtiment de combat dès leur premier poste !! La présence d’une frégate comme le Georges Leygues, frégate moderne spécialisée dans la lutte anti sous-marine, permet de montrer aux officiers ce que sera exactement leur futur bateau, alors que la Jeanne d’Arc est davantage là pour assurer la cohésion d’ensemble, tout en offrant aux officiers élèves ce qu’ils ne peuvent pas voir sur le Georges Leygues. « Loin, longtemps et ensemble », tel est le concept développé par le groupe école d’application des officiers de marine : ce concept survivra à la Jeanne d’Arc au-delà de 2010, puisqu’il est maintenant acquis qu’un autre bateau prendra le relais de la Jeanne.

 

Un véritable labyrinthe

 

Dès la Jeanne d’Arc solidement amarrée à son quai, la fourmilière se remet en marche : approvisionnement en vivres – nous embarquerons 8 tonnes de fruits, légumes et crèmerie durant l’escale – en gasoil, en eau, activités officielles du commandant, visite de journalistes … La vie d’un navire de la marine nationale en escale n’a rien de reposant : à la minute où les coupées (= sorte d’échelle qui permet de descendre du bateau sur le quai) sont mises en place, c’est un mouvement incessant qui débute et qui ne se terminera qu’à l’appareillage. En attendant, les huit cents marins de la Jeanne d’Arc et de la frégate Georges Leygues, amarrée juste derrière nous, profitent quand même de ces quelques jours pour partir à la découverte de Tunis et de ses environs. Les vestiges de Carthage laissent deviner une cité puissante et dynamique ; la Médina, centre historique de Tunis, est un véritable labyrinthe mais dans lequel il est si agréable de se perdre ; le musée du Bardo révèle un panorama exceptionnel de l’art de la mosaïque à travers les âges ; et pour ceux qui veulent se promener et rêver, les petites rues de Sidi Bou Saïd, petit village au nord de Tunis, sont un havre de paix, éclairées par les murs blancs et les volets bleus de toutes les maison. Vannina était venue me rejoindre pour le week-end : moment extraordinaire, hors du temps, que seules les escales offrent à ceux qui vivent sur les océans et celles qui « veillent à terre ».

 

Noël en mer

 

Dès le 22 décembre, nous reprenons la mer. La Jeanne d’Arc a un rendez-vous ! Quatre jours plus tard, elle doit être aux portes du désert, au large de Port-Saïd, en Egypte, à l’entrée du canal de Suez. Le transit est encore difficile car la dépression qui nous avait accompagnés jusqu’à Tunis nous a semble-t-il attendus et, de bonne compagnie, elle reprend sa route avec nous, nous imposant une recherche d’équilibre permanente tant le bateau roule d’un bord sur l’autre. Et pourtant, partout dans le bord, une ambiance particulière se fait jour peu à peu : Noël approche. Pour tous, surtout ceux pour qui il s’agit d’une découverte, et ils sont nombreux dans l’équipage, fêter Noël à bord constitue une étape décisive. Loin de nos proches, c’est en équipage qu’il nous appartiendra de vivre cette période si particulière. A quelques jours de Noël, pourtant, l’évocation des fêtes continue d’avoir des accents totalement incongrus. La perte de toute référence temporelle que provoque, à la mer, la répétition continue du ciel et de la mer, a fait de Noël une idée aussi étrange que lointaine… Nous venons de surcroît de quitter la Tunisie : rien, évidemment, ne nous a rappelé là-bas l’effervescence qui caractérise en France les derniers jours de décembre. Les rues illuminées par les décorations de Noël, le froid mordant des soirées de décembre, appartiennent à un monde qui n’est plus le nôtre…

Et soudain, pourtant, nous y voilà. Cela commence par un regard incrédule au calendrier : 23 décembre… c’est donc demain… Les guirlandes entassées dans les cartons au moment du départ font leur réapparition ; accrochées au plafond des coursives, elles se balancent au gré du roulis qui nous accompagne depuis notre arrivée au large des côtes libyennes. Et voici que dans leur scintillement, tout à coup, renaît l’esprit de Noël…

Le navire entier semble alors se transformer. La magie de Noël, que nous croyions disparue, opère à nouveau : dans les coursives froides et parcourues de kilomètres de câbles, les heures qui suivent sont bien celles d’un vrai Noël…

Le temps d’une soirée, les marins se retrouvent, oubliant les relations très hiérarchisées qu’impose la vie sur un bâtiment de combat, devant un commun besoin de faire de cette nuit un moment à part dans la mission. Symbole de cette ouverture vers les autres : les portes des différents carrés (salles à manger et lieux de vie), cet entre-soi jalousement préservé le reste de l’année, s’ouvrent à l’ensemble du navire pour diverses activités ludiques. Le traditionnel spectacle musical de Noël donné par les officiers élèves n’échappe pas à la règle : dans le hangar hélicoptères se trouvent rassemblés tous les grades présents à bord. Tous chantent en ce soir de Noël, aux côtés des hélicoptères bien rangés …

Les tables des carrés ont également pris des airs de fête. Aux nappes de plastique habituelles se sont substituées de belles nappes blanches, et les plats qui nous attendent rompent avec l’ordinaire des jours de mer. Tartare de Saint-Jacques, carré d’agneau, bûche… Cuisiniers et maîtres d’hôtel se sont activés toute la journée pour que l’ensemble de l’équipage puisse retrouver jusque dans son assiette les plaisirs de Noël. Demain, alors que le navire dormira encore, ils se lèveront à l’aube pour préparer un nouveau repas. La réussite des fêtes de fin d’année leur doit beaucoup.

Minuit… De la salle de conférences transformée pour l’occasion en chapelle, une entêtante odeur d’encens s’échappe dans la coursive. Son parfum ramène chacun d’entre nous au souvenir des messes de Noël de son enfance et à celui de ses proches. La cabine téléphonique située au bout de la coursive, du reste, ne désemplit pas.

Seuls ceux que le hasard a nommés ce soir de quart à la machine ou en passerelle vivent un Noël un peu à part, plus spécial encore que le reste de l’équipage. Sous leurs yeux attentifs, pendant que le navire s’endort, notre marche en avant continue : devant nous s’ouvre le canal de Suez, porte vers la mer Rouge et l’océan Indien.

Dans le silence de ma chambre, j’ouvre avec un mélange d’amusement et d’émotion les cadeaux soigneusement emballés et remis entre deux étreintes par Vannina juste avant le départ, sur le quai à Brest. C’est cela aussi la vie du marin : vivre des moments forts et uniques en équipage puis se retrouver face à une profonde solitude, face à soi-même, et loin des siens.

 

Passage à Suez

 

La Jeanne d’Arc est à présent au mouillage devant Port-Saïd. Elle n’est pas la seule ! Comme elle, une vingtaine de bateaux attendent que le canal de Suez leur ouvre ses portes. On n’emprunte pas comme on veut le canal : deux convois sont prévus dans les deux sens toutes les vingt-quatre heures, avec un croisement au lac Amer, à peu près à égale distance de Port-Saïd au nord et de Suez au sud. Nous appareillons à une heure et demie du matin, le convoi se mettant en branle lentement, tous les bateaux levant l’ancre en même temps. C’est une phase délicate car dans un espace réduit, vingt navires tous plus gros les uns que les autres – et la Jeanne d’Arc avec ses 182 mètres et ses 13 000 tonnes fait office de poids plume à côté des porte-conteneurs géants et des pétroliers – essayent de trouver leur place dans le convoi. Chacun a sa place, et l’autorité du canal veille au grain ! Gare à celui qui n’obéit pas ; il aura à payer une très forte amende ! La vigilance est à son comble d’autant plus que nous sommes dans une zone sensible sur le plan sécuritaire ; deux petits navires de pêche égyptiens, sans doute, se rapprochent de la Jeanne d’Arc, insouciants ou hostiles ? Nous ne devons rien négliger. Une situation anodine peut très rapidement basculée en un drame. Le premier réalise soudain qu’il fait route sur nous et vire franchement pour continuer sa pêche vers une autre direction. Le second continue inexorablement : les veilleurs sont sur les dents, la tension monte d’un cran à la passerelle. Sur ordre du commandant, un puissant coup de projecteur illumine un bref instant le bateau de pêche. Les trois pêcheurs étaient à l’arrière, en train de remonter un chalut : ils ne nous avaient semble-t-il pas vu ! Le bateau modifie sa trajectoire et passe à une vingtaine de mètres derrière nous ; c’est fini, le danger s’écarte. Les veilleurs respirent, l’attention se reporte sur d’autres points lumineux tout autour de la Jeanne d’Arc.

 

Près de 200 kilomètres à travers le désert !

 

Une fois que tous les navires sont en place dans le convoi, les uns derrière les autres, chacun embouque le canal, longue voie de près de 200 kilomètres à travers le désert. Vers deux heures et demie, après avoir accueilli le pilote égyptien qui nous guidera tout le long de notre « descente », je vais me coucher. Nous attendions également la visite d’un inspecteur de l’autorité du canal, venant à bord pour s’assurer que la Jeanne d’Arc avait ses « papiers » en règle. En effet, le canal de Suez est comme une autoroute avec ses péages : en fonction de la taille du bateau et de sa cargaison, il y a un droit de passage à payer ; ce sont ces caractéristiques que les inspecteurs viennent habituellement vérifier à bord. Pas de nouvelles d’eux ! Tant pis, je m’allonge sur mon lit, tout habillé … et m’endors aussitôt !

 

« Les inspecteurs sont là »

 

« Monsieur le commissaire, réveillez-vous, les inspecteurs sont là ! ». Il est quatre heures. Les inspecteurs nous font la surprise de débarquer en pleine nuit. Je me lève, m’asperge d’eau fraîche le visage pour avoir l’air à peu près réveillé et les reçois dans mon bureau. Les échanges sont sommaires mais courtois. J’avoue avoir un peu de mal à rassembler mes idées et à aligner trois mots d’anglais … Je profite que les inspecteurs passent au crible les documents du bord pour reprendre mes esprits ; le ton de la discussion, de poli devient cordial, mais sans familiarité. Au moindre doute sur une caractéristique du bateau, la Jeanne d’Arc serait frappée d’une amende allant jusqu’à vingt mille euros. Vingt minutes plus tard, l’examen est terminé, les papiers signés. Le chef de la délégation semble s’intéresser à mon blouson de mer suspendu à une patère. Je comprends qu’il apprécierait un cadeau … C’est une habitude lorsque l’on passe le canal … Je lui explique que ce blouson m’appartient mais que je serais heureux de lui offrir une casquette de la Jeanne d’Arc. Il est un peu déçu mais finit par accepter, et je raccompagne tout ce beau monde à la coupée de mer où la vedette de l’autorité du canal les attend. Ils prennent congé, et je les regarde s’éloigner dans la nuit vers le Georges Leygues, dans notre sillage, en quête de nouvelles formalités … et peut-être d’un blouson de mer !

Je me recouche deux petites heures : je ne veux manquer pour rien au monde le lever de soleil sur le désert.

A six heures, il fait froid sur le pont de la Jeanne d’Arc. Les bateaux glissent en file indienne le long du canal. Toute la nuit, les marins se sont relayés pour veiller à la sécurité du bateau. Nous sommes dans une région où il existe un réel risque d’agression, même si l’Egypte est un pays avec lequel nous avons les meilleures relations. Du café chaud circule de mains en mains, et les yeux fatigués de l’équipage assistent émerveillés à la naissance d’une nouvelle journée. L’ambassadeur de France au Caire embarque peu après huit heures pour nous accompagner dans la fin de notre transit. C’est un diplomate aguerri, passionné, ayant une connaissance très fine de la région et des différentes problématiques que l’on y retrouve.

 

La porte de la mer Rouge

 

Dans la matinée, nous arrivons en vue d’Ismaïlia, porte d’entrée du lac Amer : c’est l’endroit où le convoi venant de la Méditerranée, dans lequel nous sommes, laisse passer celui qui remonte de la mer Rouge. Les bateaux se croisent, en silence, les marins civils et militaires se saluant de la main d’une passerelle à l’autre. Vers quinze heures, la mer Rouge s’offre à nous : laissant à tribord la ville de Suez, nous débouchons dans le golfe du même nom et, sans attendre, commençons notre descente vers le sud. Autant la température du matin était fraîche, autant les rayons du soleil réchauffent très vite l’atmosphère. En deux jours, nous allons gagner plus de 20°C, la mer quant à elle, atteignant très rapidement la température de 27°C. L’ambiance à bord du bateau change : les coursives se transforment en sauna, les cloisons s’échauffent, les conditions de travail deviennent difficiles. Dans les compartiments de la machine, il fait jusqu’à 40°C ; et nous ne sommes pas encore dans les zones les plus chaudes. Mais l’entraînement continue : nous continuons à former nos futurs officiers, et ces changements climatiques font aussi partie de leur apprentissage. Etre vigilant et opérationnel en tout lieu et en tout temps, au service de la paix, est la mission de tous les bateaux de la marine nationale. La Jeanne d’Arc ne faillit pas à la règle. Pour compléter et diversifier la formation des officiers élèves, nous proposons à la marine saoudienne dont nous longeons les côtes, de travailler avec nous. Dix « cadets » (= officiers élèves) saoudiens sont ainsi accueillis à bord, transférés d’une frégate saoudienne qui, à son tour embarque dix des nôtres. Nous les gardons jusqu’à Djibouti ; ils fêteront la nouvelle année avec nous !

 

Bonne année 2009

 

Comme pour Noël, l’équipage de la Jeanne d’Arc se prépare à fêter l’événement en mer ! C’est la première fois en quarante quatre ans que la Jeanne est en mer pour les deux fêtes consécutives. Nous profitons cette fois-ci des conditions climatiques bien plus clémentes que pour Noël et organisons un grand barbecue sur le pont d’envol pour tout l’équipage. A vingt-heures le 31 décembre, c’est une ambiance irréelle qui règne à bord. Les six cents marins de la Jeanne d’Arc font le deuil de 2008, sous les étoiles de la mer Rouge ! Un grand écran a été dressé sur le pont et jusqu’à minuit, un spectacle musical vient accompagner les derniers moments de l’année. « Cinq – Quatre – Trois – Deux – Un – Bonne année !! ». C’est un moment exceptionnel que nous vivons tous, loin des nôtres, mais en équipage. Tout le monde se serre la main, s’embrasse maladroitement, se souhaite une bonne année, essuyant furtivement une larme quand, par la pensée, le marin s’évade et s’envole jusque dans sa famille, restée loin derrière. Joie, émotion, excitation, cohésion, autant de sentiments qui se bousculent mais qui ne nous empêchent pas de basculer inexorablement vers l’année 2009 ! A la passerelle, dans les compartiments de la machine, au central-opérations, les marins de quart ont cessé leur veille pendant quelques instants, avant de retourner devant leurs écrans. La Jeanne d’Arc entame cette nouvelle année au cap 170, vers le détroit de Bab el Mandeb que nous franchirons demain, avant d’accoster à Djibouti le 2 janvier au soir. Nous rentrons dans une zone à hauts risques, où piraterie, trafic de drogue et trafic humain mobilisent les marines du monde entier. A suivre …

Publié dans Carnet de bord

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A
Merci à Mr Le Bloas pour son complément d'information sur Djibouti;bonne fin de voyage, Mr le commissaire! <br /> Antoine
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A
Bonjour Antoine,<br /> <br /> En complément de la réponse de Mr Prache : avant de devenir indépendante, Djibouti s'appelait la Côte française des Somalis puis le Territoire français des Afars et des Issas.
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L
bonjour,<br /> J'aurais voulu savoir si tunis vous avez plus?<br /> Merci<br /> Laura 5e5
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L
<br /> <br /> Cher Laura,<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Comme tu le sais, Tunis a été la première escale de notre longue mission. Comme tout premier évènement, elle prend une place particulière bien sûr ! Depuis, l’équipage de la Jeanne d’Arc<br /> s’est arrêté de nombreuses autre fois : Djibouti, Abu Dhabi, Cochin et Singapour, demain Jakarta ! Aucune escale ne ressemble à la précédente : Tunis aura été formidable, et les<br /> escales qui ont suivi ont toutes permis de découvrir des lieux magnifiques, des gens merveilleusement accueillants, des us et des coutumes auxquels le marin doit s’adapter dans un souci de<br /> respect.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
D
Bonjour<br /> Merci beaucoup pour les pâtisseries tunisienne :c'était excellent!!!<br /> Diane
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A
bonjour commandant et JOYEUX ANNIVERSAIRE!<br /> Pourriez vous me dire en quelle année Djibouti est devenue indépendante?<br /> merci d'avance <br /> Antoine
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L
<br /> <br /> Bonjour Antoine,<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Djibouti est devenue indépendante le 27 juin 1977. Elle appartenait auparavant à la France qui en avait fait une escale bien utile sur la route de l’Orient. Cette indépendance est le résultat<br /> d’un référendum organisé le 8 mai 1977 au terme duquel la population s’était prononcée à 99 % pour le départ du giron français. Djibouti était le tout dernier territoire français d’Afrique,<br /> l’ultime colonie du continent. Les relations entre Djibouti et la France sont demeurées très fortes et aujourd’hui encore, de nombreux Français vivent dans ce pays extraordinaire.<br /> <br /> <br /> <br />