Carnet de bord n°3 : la boucle est bouclée

Publié le par le parrain de la 5e5

En ce 28 mars 2009, en regardant à travers les vitres de la passerelle de la Jeanne d’Arc l’océan Indien qui nous entoure encore pour quelques heures, je me dis : ça y est, la boucle est bouclée !

 

Des attaques de pirates à plus de 300 km des côtes

 

En effet, il y a un peu moins de trois mois, la Jeanne d’Arc entrait en océan Indien et, après une halte à Djibouti, longeait les côtes du Yémen pour se diriger vers le golfe Arabo-persique. L’équipage de la Jeanne découvrait pour la première fois de sa mission un théâtre d’opérations en pleine ébullition. Après s’être développés le long de la côte est de la Somalie, les actes de piraterie sont depuis quelque temps remontés vers le golfe d’Aden. Les attaques sont nombreuses et les navires de commerce désemparés devant cette menace diffuse, mais qui peut surgir à tout instant, de jour comme de nuit. Le trouble du commerce maritime mondial est tel, face à cette nouvelle délinquance des mers, que pour la première fois depuis des années, le commerce transitant par le canal de Suez, plus au nord, commence à diminuer, pour le plus grand malheur de l’Egypte et des grands ports avoisinants. Les compagnies maritimes préfèrent maintenant faire le tour de l’Afrique par l’Atlantique et le cap de Bonne Espérance pour rejoindre l’Asie, plutôt que de prendre le risque de rencontrer des pirates. Mais comment imaginer que quelques marins rassemblés dans un skiff en bois de quelques mètres de long peuvent s’attaquer à des cargos, des porte-conteneurs, des pétroliers, à plus de 300 kilomètres des côtes ? La traversée du golfe d’Aden est une longue veille, chacun des deux bateaux du groupe école étant sur le qui-vive. Mais cette fois-ci, nul skiff, nul boutre, seulement des bâtiments de commerce qui se dirigent vers la zone dangereuse en nous demandant si nous avons croisé des pirates. L’un d’entre eux sera attaqué le lendemain, par deux skiffs, et repoussera par miracle, et surtout grâce à l’audace et au courage de son équipage, les attaques des pirates. Nous étions trop loin : tout se joue en moins d’une heure, et plus d’une journée nous séparait du bateau. Cette fois ci, la liberté des mers a gagné. Pour combien de temps encore, et au prix de quelle frayeur pour les équipages des navires civils ?

 

“This is European coalition navy ship”

 

En revanche, lorsque nous nous retrouvons au large des côtes somaliennes, après notre départ de la Réunion, le contexte est différent. Nous faisons maintenant partie à part entière de l’opération baptisée « Atalanta », première opération navale conduite par l’Union Européenne, dont l’objectif est la lutte contre la piraterie. Au matin du 21 mars, nous arborons donc fièrement dans la mâture, à côté du pavillon français, le pavillon étoilé européen. Notre mission est de nous montrer aux nombreux pêcheurs français et espagnols qui opèrent dans la zone et qui, depuis plusieurs semaines, se montrent inquiets devant la montée de la menace pirate : « This is European coalition navy ship, do you need any assistance ? ». Allez vite voir M. Hubert pour vérifier la traduction ! Cette phrase, nous la prononçons de nombreuses fois, à chaque fois que nous croisons un navire de commerce. La situation semble calme, mais nous savons qu’autour de nous, des pirates rodent, dans leurs embarcations de fortune. Nos hélicoptères survolent de nombreux skiffs, mais nous savons que le temps d’arriver auprès d’eux, toutes les preuves souvent dissimulées sous une bâche ou dans une cale du bateau auraient disparu : échelles d’abordage, cordage, armes variées …

 

Bien rangé en file indienne, le convoi avance

 

Il nous faut donc être prêt à réagir à la moindre alerte. Dès le premier jour de patrouille, c’est un autre message de détresse que les radios du bord captent : un « mayday » (= appel de détresse) émis par un cargo en feu, à plus de 240 km de nous plus au nord. En arrivant sur zone quelques heures plus tard, le cargo est en mauvaise posture : 45° de gîte, couché sur bâbord, et les trente et un membres d’équipage qui ont évacué dans des radeaux de sauvetage. Heureusement, aucun blessé n’est à déplorer, et tous peuvent être récupérés à bord de la Jeanne d’Arc, un peu choqués il est vrai. On le serait à moins … Ne pouvant nous distraire de la mission « Atalanta », nous installons confortablement nos pensionnaires dans des postes (= chambres collectives) réservés en temps normal aux officiers élèves, et organisons pour eux des activités afin que le temps ne leur paraisse pas trop long avant Djibouti, que nous devons atteindre plus d’une semaine après. Car en effet, nous avons auparavant, un rendez-vous à honorer ! A l’entrée du golfe d’Aden, neuf bateaux civils nous attendent pour traverser la zone dangereuse : tous se sont inscrits auprès de l’autorité qui, dans le cadre de l’opération « Atalanta », organise les convois d’est en ouest et d’ouest en est entre la corne d’Afrique et le sud de la péninsule arabique. Après avoir mis tout ce beau monde bien rangé en file indienne, comme les élèves d’une classe (la 5è5 par exemple !), chacun espacé d’environ 2 km, nous prenons la tête du convoi et la direction de l’ouest. Nous devons passer trois jours et deux nuits ensemble, en étant particulièrement vigilant aux deux périodes critiques, particulièrement propices aux attaques des pirates : à la tombée de la nuit et à l’aube. En dépit du nombreux trafic rencontré et de quelques fausses alertes (il y a beaucoup de pêcheurs dans la zone), l’escorte du convoi se passe bien, et peu de temps avant d’arriver à l’extrémité du golfe d’Aden, la Jeanne d’Arc salue ses neuf  protégés qui, en retour, lui expriment très chaleureusement leur satisfaction d’avoir pu ainsi transiter sous bonne garde. Dans le même temps, d’autres navires de commerce isolés, qui n’ont pas voulu profiter de la protection d’une escorte d’un des nombreux bâtiments de guerre présents dans la zone, se sont fait attaquer. Le mois de mars a été l’un des plus importants par le nombre d’attaques : la menace existe plus que jamais. Et les pirates ne reculent devant rien !

 

Nous sommes attaqués par des pirates !

 

Il est quatre heures du matin et la Jeanne d’Arc patrouille le long de la côte est de la Somalie. L’officier chef du quart (= officier qui assure la permanence 24 heures sur 24 à la passerelle du bateau) remarque trois points lumineux sur le radar de navigation : peut-être des pêcheurs … peut-être pas ? L’un des points semblent nous suivre à une faible distance : nous n’allons pas très vite ; à peine une dizaine de nœuds (= 18 km/h). Les deux autres se laissent dépasser. « Ce n’est pas normal », se dit le chef du quart et instinctivement, après avoir réveillé le commandant qui monte aussitôt en passerelle, il actionne la sirène d’alerte de la Jeanne d’Arc. En moins de cinq minutes, alors que tout le bateau profitait des dernières heures de sommeil, les équipes de lutte contre la piraterie sont à leur poste. Je retrouve le commandant en passerelle. Rapidement la situation est exposée : le doute n’est plus permis ; il s’agit de pirates qui n’ont pas remarqué dans la nuit encore très noire que le gros bateau qui passait à côté d’eux étaient un navire de guerre. « Ils s’approchent à grande vitesse par l’arrière », signale calmement le chef de quart, les yeux rivés sur son écran radar. Incroyable ! Nous sommes attaqués par des pirates ! Bien sûr, respectant le principe intangible de légitime défense, nous ne pouvons riposter avant que l’attaque ne se précise. Les deux embarcations sont à quelques dizaines de mètres derrière nous quand nous allumons nos projecteurs et mettons la barre « à droite toute » pour faire face aux assaillants. Leur réaction est immédiate en découvrant leur erreur : ils font demi-tour et décampent à toute vitesse ! Nous nous occupons du troisième skiff, celui qui faisait route parallèlement à nous : à l’aide de nos projecteurs, nous l’illuminons jusqu’à ce que l’embarcation se retrouve le long du bord. Cinq marins s’y trouvent, sans doute des Somaliens, levant les bras pour montrer qu’ils n’opposent aucune résistance. Le Georges Leygues ira voir plus tard de plus près cette embarcation : rien de probant, rien en tout cas qui nous permette de prouver que ces marins étaient des pirates. Nous les laissons partir, et profitons des premières lueurs de l’aube pour effectuer des vols avec nos hélicoptères afin de repérer les deux embarcations de la nuit : nulle trace. Elles se sont évanouies dans l’immensité de l’océan. Nous mesurons alors la difficulté de la tâche qui nous attend : imaginez une dizaine de voitures « pirates » sur un territoire grand comme celui de la France et une trentaine de voitures de police pour essayer de les arrêter … Pas facile !

 

Séance de cinéma en plein air

 

Quelques années plus tôt, en passant dans le détroit de Malacca, avant d’arriver à Singapour, ou dans celui de la Sonde, après l’appareillage de Jakarta, nous aurions pu également rencontrer des pirates. Mais la lutte contre la piraterie mise en place par les Etats riverains (Indonésie, Malaisie, Singapour) a été telle, que désormais, la menace a quasiment totalement disparu. Ce qui frappe dans le détroit de Malacca, c’est la densité du trafic que l’on y trouve. La Jeanne d’Arc s’y trouve la veille d’arrivée en escale à Singapour. Afin de distraire l’équipage pour le dernier soir en mer, on organise une séance de cinéma sur le pont d’envol. C’est un moment étonnant : la nuit est chaude, la lune pleine dans un ciel illuminé d’étoiles, l’équipage assis à même le pont, devant l’écran de cinéma tendu sur l’ilot (= partie supérieur du bateau), et tout autour, des dizaines et des dizaines de bateaux qui se croisent, se doublent, pêchent, sans doute étonnés de voir une salle de cinéma en plein air ! Une scène un brin irréelle … mais bien éloignée de l’ambiance tendue des nouvelles zones de piraterie.

 

Un vaste décor de cinéma

 

Maintenant que la grande boucle de l’océan Indien est achevée, je me rappelle avec délice les escales de Cochin et de la Réunion, tant les moments vécus en famille – Vannina m’avait rejoint seule en Inde, et avec Colombe et Cyprien à la Réunion – sont encore à fleur de peau. Les retrouvailles intenses à l’autre bout du monde font aussi partie du quotidien du marin. Ce sont des instants d’autant plus forts que le moment de la séparation n’est jamais très loin. Au cours de l’escale de la Jeanne d’Arc à la Réunion, les évènements de Madagascar – la destitution du président Ravalomanana par son jeune rival Rajoelina – s’accompagnent de violences vis-à-vis de la population. Il y un risque que les ressortissants français soient mis en danger. Ces évènements laissent planer pendant toute l’escale sur chacun des marins l’angoisse d’un appareillage anticipé. Il y a aussi l’escale d’Abu Dhabi, incroyable ! Un véritable chantier en plein désert, dans lequel les ouvriers, souvent des Pakistanais ou des Philippins, travaillent jour et nuit, bafouant toutes les règles de droit et de sécurité du travail. Les Emirats Arables Unis ont acquis une puissance non seulement basée sur le pétrole, mais aussi sur les circuits financiers qui alimentent toutes les économies du monde. On a l’impression de se mouvoir dans un vaste décor de cinéma au-delà duquel le désert attend le touriste, saturé par la folie architecturale des ensembles immobiliers. Tout est artificiel : de l’île en forme de palmier géant dont les palmes sont autant de presqu’îles sur lesquelles se concentrent les villas des riches financiers, à la piste de neige construite dans un gigantesque hangar où il est possible de louer ski et chaussures pour slalomer comme un fou alors qu’il fait plus de 35° à l’extérieur !

 

Des accessoires en or

 

Sommet de la démesure : la visite à bord du cheikh Ahmed Bin Tahnoun al Nahyan (essayez de dire ce nom très vite dix fois de suite : c’est très dur !), numéro cinq dans l’ordre de succession au trône de l’émirat. Invité à bord de la Jeanne d’Arc par l’ambassadeur de France aux Emirats Arabes Unis qui cherche à le rencontrer depuis deux ans sans succès, le cheikh nous fait savoir qu’il ne viendra déjeuner à bord que s’il peut atterrir sur le pont d’envol avec son propre hélicoptère, qu’il piloterait lui-même bien entendu. Discussions, palabres, recherches d’informations sur les caractéristiques de l’hélicoptère en question et les qualifications du prince, puis décision : c’est d’accord ! Pour quelques heures, la Jeanne d’Arc accueil donc un des plus beaux et luxueux hélicoptères qu’elle n’a jamais vu : tous les sièges intérieurs et doublures de la cabine sont bien sûr en cuir, et tous les accessoires métalliques … en or massif ! Au-delà du clin d’œil, la rencontre entre le cheikh et l’ambassadeur de France aura sans doute contribué à avancer les pions de la France pour l’acquisition d’un certain nombre de contrats que ce pays distribue sans compter.

 

Une diplomatie agressive face à notre ferme détermination

 

Je n’oublie pas enfin notre sortie du golfe arabo-persique par le détroit d’Ormuz. Interrogés à la radio, harcelés devrais-je dire, sans relâche par les autorités iraniennes lors de notre passage dans le détroit, ces dernières cherchent à imposer leur autorité alors que notre navigation se cantonne dans les eaux territoriales du sultanat d’Oman. Sur le plan diplomatique, répondre aux interrogations d’un Etat tiers alors que nous ne sommes pas dans ses eaux territoriales revient en quelque sorte à reconnaître implicitement que cet Etat a une certaine autorité sur le navire. Cette situation est inacceptable pour la marine nationale, représentant l’Etat français. Pendant tout le passage du détroit, la Jeanne d’Arc est donc restée silencieuse, laissant les Iraniens nous interroger, et les Omanais donner à leur tour de la voix pour dire aux Iraniens de cesser d’occuper les fréquences radios ! Un véritable règlement de comptes par ondes interposées … Dès la sortie des eaux territoriales omanaises et de retour dans les eaux internationales (= haute mer), les Iraniens poursuivent leur politique d’intimidation : survolé une première fois par un drone (= avion sans pilote radiocommandé) qui vient tout droit des côtes perses, la Jeanne d’Arc est ensuite prise à partie par un hélicoptère iranien, ce dernier effectuant autour du bâtiment un ballet aérien très joli à regarder, mais un brin agaçant pour les nerfs ! En effet, comme tout bâtiment de guerre, la Jeanne d’Arc détermine tout autour d’elle une zone de sécurité dans laquelle nul ne peut rentrer (ni aéronef, ni embarcation …) sans son autorisation, au risque de déclencher une riposte de légitime défense. L’équipage iranien, conscient des risques encourus, se garde bien de franchir cette zone, mais la tension est quand même bien présente. En nous éloignant du détroit, nous avons le sentiment d’avoir été pendant quelques heures le jouet d’une diplomatie agressive, mais qui s’est heurtée à une notre ferme détermination.

La mer Rouge s’ouvre à nous : cap au nord, vers le canal de Suez et la Méditerranée que nous retrouverons dans quelques jours.

 

Ponant, Carré d’As, Tanit

 

Au moment où nous quittons une zone où de nombreuses marines de guerre française, italienne, chinoise, américaine, saoudienne, danoise, indienne luttent contre ce nouveau fléau qu’est la piraterie, nous apprenons avec une immense tristesse le dénouement tragique de la prise d’otages sur le voilier français Tanit, au large de la Somalie. Depuis la réapparition de la menace piraterie, la France a toujours eu une politique très ferme en n’admettant pas que des ressortissants français puissent être la proie de preneurs d’otages. Ce fut en avril 2008 le Ponant et l’opération Thalatine de libération des trente membres d’équipage à laquelle la Jeanne d’Arc a participé, puis quelques mois plus tard la libération des deux Français gardés prisonniers sur leur voilier le Carré d’As. Dès la capture du Tanit, je savais que ce voilier n’arriverait jamais jusqu’à la côte somalienne. Il ne le fallait pas, d’autant plus qu’un enfant de trois ans était à bord. L’opération de libération aurait été très compliquée à élaborer une fois le bateau arrivé à la côte et les conditions sanitaires ne permettaient pas de garantir la sécurité de l’enfant. Je savais que la France allait réagir. Elle l’a fait, avec un grand professionnalisme, en mettant en jeu la vie d’un grand nombre de ses soldats. La mort du père de l’enfant est un drame. Celle des pirates également : jamais la communauté internationale ne devrait permettre qu’un pays comme la Somalie ne puisse faire régner la loi sur son territoire et empêcher le développement de tels agissements. Ces pirates sont également les victimes de tels manquements. Je ne peux m’empêcher enfin de penser à tous les avertissements que les passagers du Tanit avaient reçus des autorités françaises, des navires de guerre français eux-mêmes qui croisaient dans la zone : « éviter absolument cette zone dangereuse ». Au nom de la liberté de navigation, le Tanit a continué sa route. Au nom de cette même liberté, et pour en affirmer le principe, des commandos sont intervenus sur le voilier piraté. Au nom de la liberté, des hommes sont morts...

En classe, la 5e5 a travaillé sur cette fiche

Publié dans Carnet de bord

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M
Merci pour ce les cartes de tout les pays que vous avez visité j'ai trouvé ça bien ces comme si on n'avaient été sur un bateau <br /> dès le depart.<br /> Marc
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A
belle réaction a 4 heure du matin au large des cotes somaliene
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C
cher parrain<br /> <br /> merci de nous faire visiter votre bateau!!<br /> merci aussi a m. le bloas pour nous avoir accompagné dans cette aventure ^_^
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L
<br /> Bonjur Constance et Samuel<br /> <br /> J'ai hâte également de vous faire visiter la Jeanne d'Arc !<br /> <br /> <br />
C
Chloé : Je trouve que votre article sur la piraterie est très <br /> bien détaillé et on apprend beaucoup de nouvelles <br /> choses.<br /> <br /> Lou : Je suis entièrement d'accord avec Chloé et je suis <br /> honorée de pouvoir mettre le pied sur la Jeanne <br /> prochainement !<br /> <br /> <br /> Nous vous saluons et nous avons hâte de lire votre prochain article !!!!
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L
<br /> Merci pour tous vos compliments mesdemoiselles !<br /> J'espère que votre visite sur la Jeanne d'Arc ne vous décevra pas. Je serai en tout cas très heureux d'accueillir la plus chouette des 5ème !<br /> <br /> <br />
M
Bonjour<br /> Nous nous réjouissons à l'idée de visiter la Jeanne d'Arc. Merci pour cette merveilleuse aventure que nous avons suivit avec vous !!! Nous avons découvert beaucoup d'informations sur les pays où vous avez faits escale !!!<br /> Au revoir et à bientôt sur la Jeanne....<br /> <br /> Marion et Nolwenn
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L
<br /> <br /> Bonjour Marion et Nolwenn,<br /> <br /> tant mieux si ce voyage vous a plu ! C'est un peu comme si vous y aviez participé aussi !<br /> Fin de l'aventure le 7 mai à bord !<br /> A bientôt.<br /> <br /> <br /> <br />